Samhain, la fête païenne à l’origine d’Halloween
Halloween, la Toussaint ou encore Samhain… le 31 octobre est le jour où nous célébrons la mort, nos morts. Vous connaissez certainement cette fête chrétienne aujourd’hui, avec le fameux porte-à-porte pour récolter des bonbons. Mais savez-vous d’où elle puise ses origines ? Quelle est sa signification ? Comment elle était (et est encore) célébrée ? Et si nous arrêtions de manger des bonbons à Halloween… Retour sur la fête païenne de Samhain.
Qu’est-ce que la fête de Samhain ?
Le calendrier païen compte plusieurs Sabbats répartis tout au long de l’année : des célébrations dédiées aux cycles de la nature et de la vie. Certaines sont très lumineuses et joyeuses, d’autres, comme Samhain, sont beaucoup plus dans la noirceur, la lenteur et le repos.
D’ailleurs, Samhain se prononce [sa-ouine].
Cette fête celtique est célébrée le 31 octobre, jour médian entre l’équinoxe d’automne (Mabon) et le solstice d’hiver (Yule). Les jours continuent de se raccourcir, le temps de lumière s’affaiblit.
C’est le jour de l’année où le voile entre le monde des morts et celui des vivants est le plus fin. Le moment idéal pour :
- honorer nos défunts et nos ancêtres ;
- les remercier ;
- raconter leur histoire ;
- leur faire des offrandes ;
- ou encore tenter d’entrer en communication avec eux ;
- mais aussi se protéger.
Les rituels de Samhain
Si le voile est fin pour la communication et les énergies bienveillantes, il l’est également pour les énergies malveillantes.
À l’époque, des stratégies étaient alors élaborées pour se protéger durant cette nuit de Samhain. Parmi elles : laisser une bougie allumée à la fenêtre, ou porter un masque en sortant de la maison.
On retrouve encore ces marqueurs aujourd’hui, à travers la fête moderne d’Halloween (dans la culture occidentale) ou bien El dia de los muertos (dans les cultures latino-américaines) par exemple. Célébrer la mort est toujours au centre de cette fête.
Au sens propre comme au figuré d’ailleurs.
Les cycles de la nature impliquent la noirceur, le repli, le repos et la mort. C’est le moment de s’arrêter et de se demander ce que nous sommes prêts et prêtes à laisser derrière nous. C’est un moment propice au calme, au silence et au renouveau qui arrive bientôt.
La fin de la noirceur et le retour de la lumière avec Yule
Malgré la notion de mort et d’obscurité omniprésente avec Samhain, la peur n’y a pas sa place. L’ambiance est plutôt à la mémoire et au respect. La noirceur continue jusqu’à Yule, où la lumière reviendra petit à petit.
Je vous en avais déjà parlé dans mon article « Et si on Remplaçait Noël par Yule cette année ? »
Yule est un autre Sabbat, une autre fête païenne qui, elle, célèbre la nuit la plus longue de l’année : le solstice d’hiver le 21 décembre.
Ce jour-là, on laisse la fête des morts de côté. C’est plutôt un moment favorable au nettoyage, au renouvellement d’énergies ou encore à l’ancrage de ses intentions.
Là encore, on est loin de la fête commerciale de Noël que l’on connaît aujourd’hui. Mais beaucoup d’entre nous célèbrent encore Yule ou Samhain.
Samhain et Halloween aujourd’hui
Personnellement, je ne fais pas (encore ?) de rituel pour Samhain. Mais j’aime beaucoup celui dont parle Ouitch dans son livre.
Elle propose de faire le lien avec les masques portés à l’époque pour se protéger et l’idée de laisser mourir ce dont on ne veut plus dans notre vie. Elle fait donc un masque, mais un masque cosmétique.
Comment elle procède ? Elle prend le temps de se poser, le soir, pour réfléchir à tous les poids et les blessures qu’elle veut laisser derrière elle, qu’elle ne veut plus porter. Elle les écrit dans un cahier (comme pour le rituel de la nouvelle Lune) ou bien elle les dit à voix haute, puis elle applique son masque. Elle le laisse poser une quinzaine de minutes, le temps d’une méditation. Puis elle rince son masque. Avec l’eau s’en va symboliquement tout ce qu’elle avait énuméré auparavant.
D’autres prennent le temps d’honorer la mémoire de leurs défunts en parlant d’eux, en racontant leur vie, parfois même en leur construisant un petit autel.
Pour les sorcières modernes, Samhain est même synonyme de nouvelle année.
C’est aussi une très bonne occasion de sortir nos plus beaux oracles ou pendules.
Quoi qu’il en soit, c’est plus sympa que de se gaver de sucre et de bonbons sans vraiment savoir pourquoi, non ?