Dans notre société où la surconsommation et l’accumulation deviennent la norme, une pratique émerge lentement mais sûrement en France : le death cleaning — ou “döstädning” en suédois. Contrairement à ce que son nom nous laisse croire, il ne s’agit pas de vider une maison après un décès, mais plutôt d’une préparation proactive à la fin de sa vie. Inspirée par les pays nordiques, cette pratique vise à organiser et désencombrer sa maison de manière à faciliter le processus de transition pour ses proches après sa mort. Cette pratique, bien que taboue en France, se développe doucement face à l’accumulation des objets dans nos foyers. C’est un sujet un peu lourd, mais très intéressant ! Je vous en dis plus.
Les origines du death cleaning
Death cleaning en anglais signifie littéralement : « nettoyage de la mort » ou « ménage de la mort ». Cependant, dans le contexte de cette pratique, « tri avant décès » ou « désencombrement pré-mortem » serait une traduction plus appropriée.
Ce concept, encore méconnu en France, trouve ses racines dans les pays du nord, où il est pratiqué depuis des décennies. À l’origine, le death cleaning était considéré comme un acte de prévoyance et de respect envers ses proches.
Contrairement à l’accumulation habituelle de biens tout au long de sa vie (que nous connaissons bien en France), le death cleaning encourage plutôt à réduire et à organiser ses possessions avant le décès.
Cette approche consiste à simplifier sa vie en désencombrant son espace et en se débarrassant des objets superflus, en pensant à ceux qui resteront après notre décès. L’objectif est de rendre le processus plus facile et moins douloureux pour les proches.
Le death cleaning en 5 principes simples
On pourrait résumer le death cleaning en 5 principes clés.
1. Anticipation et préparation
Commencer à désencombrer ses possessions bien avant d’être malade ou proche de la mort. Le but est d’en faire une démarche proactive.
2. Simplification
Se débarrasser des objets inutiles ou non significatifs. L’idée est de conserver ce qui est essentiel et significatif, tout en éliminant le reste.
3. Réflexion sur l’héritage
Considérer les sentiments et les besoins des personnes qui hériteront de ces objets. Se demander si ces objets ont une valeur émotionnelle ou utilitaire pour eux.
4. Communication
Discuter avec ses proches de ce qui devrait être gardé ou jeté. Cela permet de mieux comprendre les souhaits et les besoins des autres.
5. Organisation
Documenter et organiser les objets importants, comme les papiers officiels, les photos et autres souvenirs précieux, pour qu’ils soient faciles à retrouver et à gérer.
Les avantages de trier avant sa mort
En clair, le death cleaning est souvent perçu comme une pratique libératrice.
Elle permet non seulement de faire de la place dans son espace de vie, mais aussi de réfléchir sur ce qui est vraiment important dans sa vie, ce qui nous apporte de la joie.
C’est une manière de laisser un héritage plus gérable et moins stressant pour les générations futures, exactement comme nous irions chez le notaire pour préparer sa succession ou son testament.
Qu’en est-il de cette méthode de tri en France ?
Même si le death cleaning est encore assez méconnu en France, il semble progressivement gagner en popularité et susciter de l’intérêt.
La gestion des successions devient de plus en plus complexe et parfois coûteuse. Trier et vider une maison encombrée aujourd’hui demande de plus en plus de temps, d’énergie et parfois d’argent.
Ainsi, de plus en plus de familles françaises envisagent le death cleaning comme une solution pratique et préventive.
Des expert·e·s en organisation, comme Carmen Jean Baptiste, ancienne élève de la formation Devenir Home Organiser, contribuent à sensibiliser le public sur l’impact de cette pratique. Elle a notamment publié un livre sur le sujet.
Le death cleaning pourrait bien devenir une spécialité incontournable en France dans les années à venir.
Ce qu’il faut retenir
Le death cleaning représente bien plus qu’une simple pratique de désencombrement, c’est une approche holistique de la préparation à la fin de vie.
Inspirée par les pays nordiques et pratiquée par de plus en plus de home organisers en France, elle offre une solution pratique et proactive pour soulager le fardeau des proches et simplifier la gestion des successions.
Alors que notre société continue d’évoluer vers une approche plus consciente et durable de la consommation, le death cleaning pourrait bien devenir une pratique répandue, aidant les familles à préparer leur départ plus sereinement.
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